le TAG : Trouble de l’anxiété généralisé, comme j’en suis arrivée à bout (enfin presque) !

Hello la compagnie ! 

Merci pour tous vos retours sur mon article sur les crises d’anxiété et l’angoisse, je sais qu’il a aidé pas mal d’entre vous. Si vous ne l’avez pas encore lu, c’est par ici 😉 

Dans le même thème j’aimerais te parler d’un autre trouble : le TAG (trouble de l’anxiété généralisé).

Petit rappel, je ne suis toujours pas médecin ! Ici je te parle de mon expérience et mes connaissances sur le sujet et comment moi je travaille encore sur le sujet 🙂 

Photo de SHVETS production sur Pexels.com

Le TAG Kezako ? 

Le trouble de l’anxiété généralisé est un trouble mental souvent développé suite à des crises d’anxiété répétitive et non soignée ou suite à une angoisse latente qui dure trop longtemps. Il est également souvent lié à la dépression mais ce n’est pas toujours le cas. Il touche environ 6% de la population mondiale soit 420 millions de personnes (et oui tu n’es pas seul.e malgré ce que tu crois !) 

Il se traduit par une anxiété quasi permanente ou par pic d’anxiété mais toujours sans raison particulière. 

La personne qui souffre du TAG (je vais l’appeler TAG dans tout l’article pour plus de rapidité) se sent perpétuellement en danger et/ou se fait des soucis continuellement pour des malheurs divers et variés (réaliste ou non). 

Pour vous donner une idée voici une étude qui a été faite sur des personnes souffrantes de TAG et des personnes non souffrantes : 

Le temps moyen quotidien passé à se faire du souci (auto-observation sur deux semaines) :

  • Patients non-TAG : 55 minutes par jour.
  • Patients TAG : 310 minutes par jour. Soit 5 heures par jour environ. 

Les symptômes du TAG sont les mêmes que ceux de la crise d’anxiété ou l’angoisse (maux de tête, envie de vomir, frissons, fatigue, sensation de malaise, insomnie, palpitation…) mais à la différence des crises d’anxiété ces symptômes sont TOUT le temps présent. 

Bref c’est pas très fun ! 

Photo de Karolina Grabowska sur Pexels.com

Mon histoire : 

Personnellement j’ai commencé à souffrir du TAG il y a quelques mois. Tout a commencé par des crises d’anxiété de plus en plus rapprochées pour des raisons plus ou moins valables selon mes peurs. Puis au fil des mois cette anxiété a commencé à me ronger petit à petit de l’intérieur, elle était très souvent présente et j’étais complètement perdue et sans solution pour l’arrêter. 

Si tu as lu mon précédent article, tu sais que je suis une thérapie depuis quelques années maintenant donc j’avais la chance d’être bien encadré dans cette phase de ma vie. 

Pourtant cela n’a pas empêché la maladie d’avancer (car oui c’est une maladie mentale certes mais une maladie quand même). 

J’ai donc consulté ma psychothérapeute, j’ai testé les plantes relaxantes, les huiles essentielles, les naturopathes, les magnétiseurs (oui oui) mais rien ne fonctionnait réellement. Tu te demandes sûrement pourquoi je n’ai pas demandé à mon médecin un médicament pour me calmer mais dans ma pensée non déconstruite pour moi les antidépresseurs c’était pour les faibles (lol). 

Personnellement le TAG m’empêchait d’avoir une vision claire des situations, je me sentais perpétuellement malade, en danger, comme si j’allais faire un malaise au moindre pas. Il se traduisait par des insomnies répétitives, des malaises, des vomissements, une difficulté à me lever le matin et à me coucher le soir, je ne mangeais presque plus ou alors des aliments que je considérais comme “safe” pour ma survie. Chaque jour était un nouveau jour en enfer et j’anticipais beaucoup la souffrance que j’allais vivre. 

Il faut savoir que pendant que je vivais tout cela, je gardais la face au travail et devant mon entourage car je pensais que ça allait bien finir par partir tout seul (lol bis). Car oui il ne faut pas croire que les troubles mentaux sont visibles à l’œil nu, l’humain est très fort pour cacher ses émotions… 

Clairement j’allais bientôt toucher le fond et un jour je me suis posé la question de comment me faire interner pour faire taire toute cette souffrance et c’est ce jour là où j’ai eu un déclic. 

Me faire interner c’était hors de question pour moi, cela aurait trop perturbé mon quotidien et ma carrière. J’ai donc décidé sous les conseils de ma psy d’aller voir mon médecin pour enfin me soigner concrètement car j’arrivais au bout des solutions “naturelles”. 

C’est là que mon médecin a confirmé le diagnostique de ma psy et à poser les mots du trouble de l’anxiété généralisé. 

Photo de Miguel u00c1. Padriu00f1u00e1n sur Pexels.com

Le long parcours pour aller mieux : 

Mais comment j’ai fait pour surmonter tout ça ? Telle est la question ! 

Je ne vais pas le cacher j’ai eu recours à plusieurs médicaments pour ça et je suis toujours actuellement traité pour ce sujet. Car oui la santé mentale ça ne se soigne pas avec un doliprane et une soupe (si seulement !) 

J’ai commencé par prendre des anxiolytiques qui m’ont permis d’enfin apaiser toute cette anxiété. Le problème des anxiolytiques c’est qu’ils sont addictifs et surtout qu’ils ne sont qu’un traitement en réaction à un symptôme. Traduction : pas efficace sur le long terme si cela ne passe pas au bout d’un mois de prise. 

Malheureusement pour moi, cela n’a pas été assez efficace car l’anxiété de fond était toujours bien présente. 

J’ai donc commencé à prendre un antidépresseur qui m’a littéralement changé la vie. 

J’ai eu beaucoup de chance car le premier antidépresseur que j’ai pris était le bon ! J’ai eu peu d’effets secondaires : impossible de m’endormir le soir, grosse fatigue le matin et je fais des rêves extrêmement perturbants ! Mais tout cela a été corrigé par des plantes (type Novanuit ou Noctaphyt 3, qui marchent super bien sur moi !).

L’anxiété a commencé à s’arrêter après 1 mois de prise, et depuis ce jour je REVIS ! 

Évidemment un antidépresseur ne s’arrête pas au bout d’un mois donc je dois le prendre au minimum 6 mois pour qu’il soit efficace. Pour vous expliquer scientifiquement parlant comment fonctionne mon antidépresseur c’est simple : 

Imaginez que dans notre cerveau nous avons une réserve d’hormones de bonheur (la sérotonine). Cette hormone est créée naturellement par notre cerveau via des neuromédiateurs. Lorsque nous souffrons d’un trouble de l’anxiété généralisé, ces neuromédiateurs cessent de fonctionner. Le stock de sérotonine s’épuise donc rapidement. 

Malheureusement le cerveau ne fonctionne pas très bien sans ces petites hormones et commence donc à dérailler et à envoyer des signaux d’alertes = anxiété ! 

L’antidépresseur que je prends envoie donc simplement des signaux aux neuromédiateurs afin de recréer de la sérotonine et de remplir à nouveau mon stock d’hormones. Lorsque ce stock d’hormone sera à nouveau rempli et que mon cerveau aura intégré le fait qu’il doit travailler un peu ce fainéant, je pourrais arrêter les antidépresseurs (inch allah comme on dit). Ce stock met environ 6 mois à se remplir, d’où la prise de médicament durant 6 mois ! 

Par contre, ATTENTION, la prise de médicament ne suffit pas à guérir et ça je l’ai bien compris ! 

Les AD (antidépresseurs) sont une forme de béquille pour soutenir le cerveau, il m’aide à voir plus clair et à prendre du recul sur la situation pour comprendre et mieux appréhender mon anxiété (car oui elle n’a pas disparu ça serait trop simple). 

Aujourd’hui (après 3 mois de prise d’AD) je commence à mieux comprendre la racine de mon anxiété et je travaille encore pour la déraciner. 

Comment j’y travaille ? Avec l’aide de 2 psys (oui car une ce n’était pas assez ahah), l’une est celle que je consulte depuis plusieurs années et qui me permet de continuer à travailler sur plein de choses. L’autre est spécialisé en TAG et me fait faire des exercices pratiques pour mieux appréhender mon anxiété. 

Il est aussi TRÈS important lorsqu’on souffre d’un trouble mental de prendre soin de soi. Mais littéralement. J’ai pour consigne de me reposer, de faire ce qu’il me plaît (et uniquement ce qu’il me plaît) et de me recentrer sur moi-même. C’est cool non ? En vrai c’est plus facile à dire qu’à faire mais ça c’est un autre sujet 😉 

Photo de Andre Furtado sur Pexels.com

Et aujourd’hui j’en suis où ? 

Aujourd’hui je revis pleinement. Je peux à nouveau sortir de chez moi, reprendre le sport, reprendre le travail sans soucis, rencontrer des gens, manger ce que je veux (même si parfois je flippe encore un peu). Bref vivre normalement. 

Je fais encore des crises d’anxiété (et oui ce n’est pas miraculeux) mais je les compte sur les doigts d’une main depuis 3 mois c’est donc une énorme avancée ! 

Comme je le disais je travaille encore au quotidien pour comprendre et appréhender cette anxiété mais selon mes psys on tient le bon bout (youhou) ! 

Tout ça pour dire que si toi aussi tu vis avec un TAG il y a des solutions et tu n’es pas seul.e au monde avec ces sentiments. 

Pour compléter cet article voici un exercice que je réalise pour m’aider à mieux comprendre mon anxiété . Prends une feuille et fais un tableau avec 10 colonnes. Chaque colonne correspond à une question. Tu devras remplir ce tableau à chacune de tes crises. 

Voici les colonnes dans l’ordre : 

  • Date de la crise
  • Situation 
  • Vulnérabilité (comment je me sentais émotionnellement et physiquement avant la crise) 
  • Sensations corporelles (ce que je ressens dans mon corps)
  • Pensées automatiques (quelles pensées/ images me traversent l’esprit ? Quels scénarios j’imagine ? De quoi j’ai peur ? ) 
  • Emotions (mettre un mot sur l’émotion ressentie et l’intensité (de 0 à 10)) 
  • Émotion secondaire (ce que j’ai ressenti face à la première émotion) 
  • Besoin correspondant (ex : tranquillité) 
  • Impulsions (ce que j’ai eu envie de faire) 
  • Comportement (ce que j’ai fait)

Après avoir rempli le tableau à chaque crise, tu vas sûrement trouver des similitudes dans tes comportements ou dans les situations et cela te permettra de mieux comprendre la fameuse racine de ton anxiété. Et surtout de la déraciner !

J’espère que cet article pourra aider des personnes en détresse comme je l’étais à l’époque et que vous arriverez vous aussi à vous soigner rapidement ! 

Force et honneur 

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